
EXPOSITION du 28/02 au 09/04/2025
à la Galerie G – La Garde (Var), Entrée libre mardi et vendredi 10h-12h & 14h-19h, mercredi 10h-12h & 14h-18h, sauf jours fériés
VERNISSAGE
Jeudi 27/02 à 18h30,
ATELIERS ARTISTIQUES
avec l’artiste
jeudi 13 mars au choix 10h ou 14h
sur inscription :
lagalerieg@ville-lagarde
(c’est gratuit),
DANSE PARTICIPATIVE CIE 6e SENS
Résidence du 5 au 7 mars
Performance vendredi 7 mars à 18h30 entrée libre,
PERFORMANCE THÉÂTRALE
Thomas Astegiano
finissage mercredi 9 avril à 18h30 entrée libre
Maisons silencieuses à Koenji
Geneviève Fargetton est allée de nombreuses fois au Japon. Au printemps 2022, elle reste deux mois à Tokyo dans un quartier à l’ouest de Shinjuku.
Elle axe alors son travail de peintre autour des maisons de ce quartier qu’elle traverse quotidiennement, le jour et souvent la nuit. Son désir est de garder l’esprit du promeneur et d’en restituer l’impression première, à la gouache sur des petits papiers achetés sur place et sous forme de notes écrites ou dessinées..
De retour en France, elle continue le travail sur des formats plus grands, en variant les médiums, y compris sur ipad.
Elle peint les façades, une seule à chaque image la plupart du temps, presque sans ouvertures, planes, sans perspective, comme des décors de théâtre. Comme la peinture permet de voir à travers les murs, elle invente la lumière au rez-de-chaussée ou des escaliers qui mènent à l’étage, des ombres secrètes, des vies souterraines…
Il est 20 heures. Depuis la gare fourmilière, la rue a changé. Les petits magasins qui orchestraient le mouvement désordonné et bruyant des habitués rentrant du travail a laissé la place à un défilé tranquille de maisons aux façades asymétriques étroitement séparées les unes des autres. Un embrouillamini de câbles noirs comme des fils de réglisse court au-dessus des toits sombres. J’ai marché toute la journée dans ce quartier, à travers le passage des nuages, devant des façades colorées aux fenêtres aveugles, le regard haché par de minuscules éclats de verdure, quelques pots de fleurs, des vélos arrêtés, des parapluies accrochés aux poignées des portes et tous les petits détails devant ces mystérieuses maisons dont je ne distingue maintenant plus que les fantômes.
Maisons muettes dont l’intérieur palpite à l’abri des regards.
Le mystère est comme la cire. Il fond, redurcit, refond mais ne disparaît jamais.
Je suis étrangère à cette ville et les pensées poussent comme des herbes folles.